« Nous sommes toujours inquiets de la remise en cause de 30 années de travail technologique. On nous a promis des solutions alternatives que nous ne connaissons pas aujourd‘hui, nous savons qu’aucune ne sera prête dans les 10 années à venir. La bonne démarche est de réduire l’impact des produits sur l’environnement en travaillant main dans la main avec les agriculteurs, les instituts techniques sur les bonnes utilisations, en replantant des haies, en développant l’enherbement. Nous pouvons apporter beaucoup d’améliorations avec une meilleure utilisation de nos produits plutôt que de retirer des outils précieux de la boîte à outil des agriculteurs. Nous sommes prêts à relever ce challenge là mais si le défi à relever est de réduire de 50% la quantité de phytosanitaires, notre production sera réduite de 20 à 30%. Et cela nécessitera de la part de l’Europe des importations massives en provenance de Chine, Brésil, Argentine. Est on prêt à devenir dépendant vis à vis de ces pays sur notre couverture alimentaire ? C’est un choix de société.»